Pourquoi le lait de vache n’est pas adapté aux bébés ?
Le lait de vache est un aliment courant dans l’alimentation des adultes et des enfants, mais il n’est pas recommandé pour les bébés de moins d’un an. En effet, le lait de vache présente plusieurs inconvénients pour la santé et le développement des nourrissons, qui ont besoin d’un lait spécifique à leur espèce. Voici les principales raisons pour lesquelles il faut éviter de donner du lait de vache aux bébés.
Le lait de vache contient trop de protéines
Le lait de vache est produit par la vache pour nourrir son veau, qui a une croissance rapide et un poids élevé. Le lait de vache contient donc beaucoup de protéines, environ 3,5 g pour 100 ml, soit deux à trois fois plus que le lait maternel ou le lait infantile. Or, les bébés humains ont des besoins en protéines plus faibles, environ 1,2 g pour 100 ml. Un excès de protéines peut surcharger les reins du bébé, qui ne sont pas encore matures, et favoriser le surpoids et l’obésité plus tard dans la vie.
Voici une vidéo relatant ces faits :
Le lait de vache est pauvre en fer
Le fer est un minéral essentiel pour le transport de l’oxygène dans le sang et le fonctionnement du système immunitaire. Les bébés ont besoin de suffisamment de fer pour prévenir l’anémie et les infections. Or, le lait de vache est très pauvre en fer, environ 0,05 mg pour 100 ml, soit dix fois moins que le lait maternel ou le lait infantile.
De plus, le lait de vache peut diminuer l’absorption du fer provenant d’autres aliments, en raison de sa teneur en calcium et en caséine. Si le bébé ne reçoit que du lait de vache, il risque donc de souffrir d’une carence en fer, qui peut avoir des conséquences sur son développement cognitif et psychomoteur.
Le lait de vache peut provoquer des allergies ou des intolérances
Le lait de vache contient des protéines qui peuvent être mal tolérées par certains bébés. Il existe deux types de réactions possibles : l’allergie aux protéines du lait de vache (APLV) et l’intolérance au lactose. L’APLV est une réaction immunitaire anormale aux protéines du lait de vache, qui peut se manifester par des symptômes cutanés (eczéma, urticaire), digestifs (vomissements, diarrhée, sang dans les selles) ou respiratoires (rhinite, asthme). L’APLV touche environ 2 à 3 % des bébés et nécessite l’éviction totale du lait de vache et de ses dérivés. L’intolérance au lactose est une incapacité à digérer le lactose, le sucre du lait, en raison d’un déficit en lactase, l’enzyme qui le dégrade. L’intolérance au lactose peut entraîner des symptômes digestifs tels que des ballonnements, des gaz ou des diarrhées. L’intolérance au lactose est rare chez les bébés, mais peut survenir après une gastro-entérite ou une infection intestinale.
Le lait de vache n’est pas adapté aux besoins nutritionnels et physiologiques des bébés. Il peut même être nocif pour leur santé et leur croissance. Il est donc préférable de privilégier le lait maternel ou le lait infantile jusqu’à l’âge d’un an. Après un an, le lait de vache peut être introduit progressivement dans l’alimentation du bébé, à condition qu’il ne présente pas d’allergie ou d’intolérance. Le lait de vache doit alors être entier, car il contient plus de matières grasses et de vitamines que le lait demi-écrémé ou écrémé.
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